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ÉCOLE DE TOULON sur ALLIER
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Textes écrits par les enfants de l'école de Toulon sur Allier - Classes de CM1 et de CM2
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Une
course malheureuse
Emma
se fait doubler alors elle accélère mais elle tombe. Elle se relève
et continue la course car c’est une battante. Mais pourtant, elle
sent son bras cassé.
C’est
le grand jour de la course ! Je me suis entrainée toute ma vie
pour cette course. Je vais chercher mon numéro et ça y est c’est
l’heure de se lancer. J’étais dans les premières quand ma roue
a crevé et ma jante s’est tordue. Mon pied s’est coincé dans le
fil du frein gauche et je suis passée par-dessus mon guidon. Quelle
déception ! La tristesse m’envahit et je pleure toutes les
larmes de mon corps.
Un
jour, j’ai participé à une course. J’étais dans la dernière
ligne droite quand j’ai trébuché sur une branche. Tout le monde
m’a doublée. Je suis remontée sur mon vélo mais je n’ai pas pu
rattraper mon retard. J’ai fini la course mais dernière !
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Un
tigre blanc mal traité !
Un
jour alors qu’il avait très faim, il creusa un trou pour s’enfuir.
Il partit chasser des animaux ! Eh oui, c’est la chaine
alimentaire !
Moi,
Adès, tigre du Zoo Olympe, je suis content car ceux qui s’approchent
se font dévorer. Eh oui, je mange à volonté ! La seule
chose qui me perturbe, c’est ma famille restée en Amazonie. Ici,
mon seul ami est un guépard.
Je
peux aussi dormir autant que je le souhaite. Je n’ai pas besoin
d’aller chasser car je dévore les curieux qui s’approchent de ma
grille comme je vous l’ai déjà dit. Je me sers à volonté.
MIAM...
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La
dispute de Clément et de Clémentine
La
veille du 1 août, Clémentine et Clément sont en route pour vendre
leurs fruits.
En arrivant, Clémentine réalise qu’une cagette
entière de carottes est moisie. En
colère, elle va voir Clément et
lui dit :
-
<< Non mais c’est une blague, une cagette entière de
carottes est moisie. >>
Clément
surpris répond :
-
<< Je ... Je les ai pourtant bien vérifiées avant de
venir. >>
Elle
répond :
-
« Tu me prends pour une quiche ! »
Il
dit :
-
« Je te le jure, elles n’étaient pas comme ça ! »
Clémentine
est surprise par ce mensonge et dit.
-
<< Arrête de raconter des salades ! >>
Il
dit :
-
<< Oublions tout ça ! >>
Et
vous ? Vous avez une idée de comment les carottes ont moisi ?
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Chipie
et fripouille ont été abandonnées à 3 mois car leur mère s’est
fait tuer.
Leur
propriétaire, un homme méchant, les a mises dans un carton dans
la
rue. Léo les a trouvées et les a adoptées. C’est un gentil
garçon. Il les a
nommées Chipie et Fripouille.
Cinq
ans plus tard, les deux chattes ont bien grandi. Léo qui a bien
grandi lui aussi les emmène partout avec lui. Ils sont inséparables.
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L’histoire
commence dans un canyon mais pas n’importe lequel, le plus
dangereux au monde. Nous y trouvons des mygales, des cobras, des
guépards
et des rhinocéros. Avec beaucoup de chance, nous pouvons
même apercevoir
un Phénix.
Pour
moi, ce n’était qu’une légende jusqu’au jour où j’en ai vu
un.
Le
22 mai 2018, alors que j’étais en train d’explorer le canyon,
j’entendis le
cri d’un oiseau étrange. Je levais les yeux et
découvris un oiseau gigantesque
auréolé de flammes. Je pensais
tout d’abord à un aigle mais il me semblait
tellement surnaturel
que je me cachais pour l’observer. Je l’étudiais
longuement
jusqu’à ce que je sache : c’était un Phénix, un oiseau
mythique
connu aussi sous le nom de Phénix Sulfura.
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Vaïa
se balade dans la forêt hivernale avec son maitre. Elle aimerait
faire du patin à glace avec lui sur le lac gelé. Sauf qu’elle ne
peut pas aller
sur la glace car ses pattes gèleraient. Son maitre
décide alors de lui
fabriquer des patins avec de la laine et des
barres de fer. Il fabrique aussi
deux bonnets et une paire de gants
pour lui. Ils vont ainsi patiner sur le lac
quand ils découvrent une
épée plantée au beau milieu de la glace.
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Bernard
a acheté une moto électrique. Il a voulu la tester mais sa femme
lu
a dit qu’il était trop tard. La nuit, c’est dangereux !
Il a quand même décidé de
le faire. Mais, il s’est fait arrêter
par la police car il n’avait pas de casque ni de
gants. Il a donc
payé une amende de 150 euros. Depuis, il a commandé ses
équipements
mais pour rien, car la moto est partie en fourrière.
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Aurélie,
la sœur de la mariée et ses amis sont jaloux des mariés alors ils
les jugent.
Aurélie
dit à son groupe d’amis :
-
« Regarde, elle fait trop la belle ! »
Alexandra,
son amie, lui répond :
-
« Regarde son voile, comment il est mis sur sa tête ! »
Les
garçons rétorquent :
-
« Et le marié, sa cravate se détache ! »
Ils
rient tous de la situation. Aurélie voit sa sœur arriver et
chuchote :
-
« Chuttt, elle arrive ! ».
Tout
le monde se tait. La mariée leur demande si tout va bien et ils
répondent en chœur :
-
« Oui, oui, et toi ? »
La
mariée repart. Il est l’heure de diner. Tout se passe bien quand,
d’un coup, le marié vomit sur la robe de sa nouvelle femme.
Aurélie et ses amis sautent sur l’occasion, s’esclaffent et se
moquent ouvertement d’eux.
C’est
alors que la future mariée se réveilla et découvrit que ce n’était
qu’un cauchemar. Elle fut soulagée car c’est aujourd’hui le
jour du mariage et tout doit bien se passer !!!
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Le 26 juin 2012, un fourgon pénitentiaire envoyé de Paris transportait
Mohamed B et son gang. Ils allaient être transférés à la
prison d’Yzeure dans
l’Allier. Arrivé à Macon, le fourgon
dérape dans un tournant et se couche sur la
route. Une voiture
remplie de complices aide alors les prisonniers à
s’échapper. Une
moto passe et voit la scène de l’accident. Les motards
appellent
les pompiers qui arrivent une demi-heure plus tard et découvrent les
chauffeurs inconscients. Les pompiers sortent des bouées gonflables
pour
redresser le fourgon sur ces 4 roues. Malheureusement, les
agents sont morts
et les prisonniers se sont envolés sans laisser
aucune trace. La police n’a
aucune piste
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Ce
soir-là, à peine montée sur scène, j’entends les cris du public
me dire :
-
« Mais c’est quoi ça ! avec ses gros sourcils qui
partent à l’ouest. »
Et
le public rigole de ces mots blessants !
Jacline,
la comédienne, se sent gênée, humiliée mais après quelques
hésitations, elle décide de reprendre en rassemblant ses dernières
forces.
Elle
raconte alors une blague :
«
2 patates marchent sur un chemin, une se fait écraser, l’autre
s’exclame : Ohhh, purée !!! »
Le
public rit et réclame d’autres blagues.
Quelle
leçon tirée de cette histoire ?
Ce
n’est pas l’apparence qui compte mais la personnalité et le
courage de prouver aux autres qui on est vraiment.
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Bonjour,
je m’appelle Maxoum. J’habite la planète Utapeau depuis que nous
avons quitté la Terre car elle était trop polluée. Elle est
devenue la planète des
suricates. Les humains ont quitté la Terre
pour aller dans des vaisseaux
spatiaux puis ils ont disparu. Mes
camarades et moi avons creusé pour trouver
de l’or, mais
malheureusement nous avons trouvé le secret de la langue
humaine.
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OH
là là C’est long !!!!!!!!!!!!!!!!
Et
j’ai soif !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Mais
qu’est-ce qu’ils font ????? Ils chassent les souris ou
quoi ?
JE
MEURS DE SOIF, où est mon lait ?
Mademoiselle,
s’il vous plait, un lait chaud !
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Nutella
est bloqué dans un arbre. Il a peur. Soudain, un homme qui s’appelle
Fabien arrive et le voit dans l’arbre. Il appelle les pompiers qui
arrivent très vite
pour récupérer le chaton bloqué dans l’arbre.
Ils arrivent à le descendre à l’aide
d’une échelle.
Immédiatement, Nutella s’enfuit car il a eu trop peur.
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Une
légende ancienne raconte que dans cette rue il se passe des choses
paranormales. Un jour, une femme est allée dans cette rue et a
entendu des hurlements. Elle s’est approchée des cris et a vu des
lumières clignoter dans une maison. Elle est entrée et n’en ai
jamais ressorti.
Quelques mois plus tard, il s’est passé la même
chose avec un homme. Il est allé dans la maison mais en est ressorti
effrayé. Les jours passent et cet homme se sent mal à l’aise, il
n’arrive plus à dormir. L’homme va voir la police pour expliquer
que cette maison est habitée par un monstre poilu et sanguinaire.
Lorsque
la police arrive, elle doit franchir un mur de toile avec des cocons.
A l’intérieur de ces cocons, les humains disparus sont à moitié
araignée, à moitié homme. Quand, tout à coup, une ombre énorme à
8 pattes cache la lumière. Les policiers lèvent la tête et
découvrent deux immenses crochets prêts à bondir.
La
maison va être brûlée pour tuer la créature ignoble et ses
victimes.
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AU
SECOURS !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Quelqu’un
connaitrait-il un bon dentiste ?
Sinon,
je suis fichu ! Comment devenir une STAR avec des dents
pareilles !
AIDEZ-MOI,
je vous en prie !
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LES SÉNIORS DE TOULON SUR ALLIER
RÉSIDENCE INTERGÉNÉRATIONNELLE DE TOULON sur ALLIER 
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Textes écrits par :
Les Séniors de Toulon sur Allier
Les résidents de la maison intergénérationnelle de Toulon sur Allier
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LA JEUNE DANSEUSE
Dans la lueur douce des projecteurs,
Une jeune danseuse,
pleine de ferveur.
Sur scène, elle émerge, telle une fleur,
Étourdissante, elle
danse avec ardeur.
Son tutu virevolte, comme une plume,
Chaque mouvement, une
élégance qui enflamme.
Les pointes effleurent la scène, légères,
Comme des
étoiles dans la nuit éphémère.
Ses bras dessinent des arabesques en l'air,
Une symphonie
gracieuse, un ballet éphémère.
Les pieds glissent sur le sol, en cadence,
Sa
silhouette évoque la pure élégance.
Sous les feux de la rampe, elle rayonne,
Une étoile filante
qui scintille et étonne.
Son visage reflète la passion du ballet,
Un monde où
la grâce règne en majesté.
Les applaudissements résonnent comme une pluie,
Le rideau se
ferme, laissant place à l'infini.
La jeune danseuse s'incline avec modestie,
Son art, une poésie vivante et infinie.
J.J de Toulon-sur-Allier
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LE GARAGE
Un garage et une station essence qui doit être en milieu
rural dans les années 60 ou 70..
Cette photo doit être prise au printemps, 4 hommes sont en
train de boire et faire la conversation avec une dame et un autre homme sur le
trottoir du garage regarde ces personnes.
Pour moi c’était la bonne époque.
R.D.
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LE CHAT
Dans les ruelles de l'ombre et du mystère,
Se glisse en silence
un être de lumière.
Le chat, ce poète des nuits étoilées,
Sous la lueur de la
lune, il danse, émerveillé.
Ses yeux d'ambre, l'éclat d'une énigme ancienne,
Révèlent des
secrets, des histoires sans chaîne.
Il arpente les toits, agile acrobate,
Déclamant des vers au clair de la voute.
Sa fourrure, un poème en noir et en blanc,
Symphonie douce d'une
élégance enchanteresse.
Il ronronne, mélodie apaisante,
Comme une balade qui
susurre la tendresse.
Les pattes feutrées, il trace des strophes,
Sur le sol, en
silence, il compose sa prose.
Un poète errant, parmi les ombres du passé,
Le
chat, gardien des rêves, éternellement lié.
Les étoiles écoutent ses rêveries secrètes,
Un ballet de mystère
au clair de la planète.
Dans le calme nocturne, son chant discret,
Résonne
comme une sérénade, un doux sonnet.
Ainsi, dans l'écho des nuits oubliées,
Le chat poète, en
silence, danse et chante à jamais.
Sous la lueur des étoiles, il écrit sa
légende,
Un poème éternel, dans l'âme de la nuit suspendue.
Françoise
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PARADOXAL SYSTEM
Dans l'obscurité énigmatique de l'univers, l'amour tisse un
paradoxe complexe entre le temps et la distance. C'est une danse entre des
forces contradictoires, une symphonie où les notes de l'affection se mêlent aux
soupirs du temps qui passe et à la distance qui sépare les cœurs.
Le temps, ce sculpteur impitoyable, modèle les contours des
relations amoureuses. Il peut caresser tendrement, révélant la beauté cachée
des sentiments, mais aussi effleurer cruellement, laissant des traces indélébiles
sur les visages et les âmes. L'amour, lui, se nourrit du temps, grandissant
dans la quiétude des instants partagés, mais défiant également son implacable
marche.
La distance, telle une ombre furtive, s'insinue entre les
amants, les éloignant parfois physiquement, mais jamais spirituellement. Les
kilomètres qui séparent deux êtres créent une toile délicate, un tissu
d'attente et de désir. La distance devient le challenge à surmonter, les
épreuves à traverser, mais elle peut également être le terreau fertile où germe
la passion.
Dans ce paradoxe, le temps et la distance s'entrelacent,
créant des liens invisibles et indomptables. Les souvenirs, tels des échos du
passé, résonnent à travers les années, transcendant les limites temporelles. La
distance devient le souffle qui attise les flammes de la passion, transformant
chaque retrouvaille en une étreinte magnifiée par la privation.
Les amants, prisonniers de ce paradoxe, oscillent entre la
nostalgie des souvenirs et l'anticipation des retrouvailles. Chaque seconde
écoulée est une note dans la symphonie de leur histoire, chaque kilomètre
parcouru est un pas de plus vers l'union. Et ainsi, le paradoxe de l'amour, du
temps et de la distance, se révèle comme une équation infinie où les variables
sont les émotions humaines, insaisissables et pourtant si puissantes.
C'est dans ce paradoxe que l'amour puise sa force, défiant les limites
du temps et bravant les obstacles de la distance. Il devient un poème
éternel, une danse infinie entre deux coeurs,où chaque étreinte, chaque
éloignement, chaque instant, devient une étoile scintillante dans le firmament de l'existence.
Bernard
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LE BANC A COTÉ DE L'ÉTANG
Sous le ciel étoilé d'une nuit d'été, dans les recoins
mystérieux de la nature, se déroula une rencontre que le destin lui-même
semblait avoir orchestrée. Un banc, fidèle gardien du temps, se dressait
fièrement à côté d'un étang endormi, reflétant la lueur argentée de la lune.
Deux âmes errantes, un jeune homme et une douce demoiselle,
se retrouvèrent par le plus pur des hasards sur ce banc à l'orée de la
clairière. Leurs regards se croisèrent, et un éclat d'étoiles naquit dans leurs
yeux, un éclat que seul l'amour véritable peut allumer.
Les murmures des feuilles dans la brise légère semblaient
chuchoter des poèmes romantiques, tandis que le chant des grillons formait une
mélodie discrète, une symphonie de la nature qui accompagnait la scène. Le
jeune homme, un bouquet de fleurs sauvages à la main, s'approcha de la jeune
demoiselle avec une timidité charmante.
Les émotions dansaient sur le visage des deux jeunes
amoureux, comme les reflets dansants sur l'eau calme de l'étang. Ils
échangèrent des sourires, des paroles douces, et le banc devint le témoin
silencieux de la naissance d'un amour passionné.
Les heures passèrent comme des étoiles filantes, éclairant
brièvement le ciel de la nuit. Les 2 amoureux partagèrent leurs rêves, leurs
espoirs, et le banc, vieux complice du romantisme, soutint leur conversation
comme un confident intime.
À mesure que la nuit progressait, la lueur des étoiles se
mêla aux éclats de rire et aux chuchotements amoureux. Leurs mains se
frôlaient, créant une connexion qui transcendait le temps et l'espace. Les
reflets de la lune sur l'étang semblaient applaudir en secret à cette rencontre
magique.
Ainsi, sur le banc à coté de l'étang, se trama une histoire d'amour
éternelle, une histoire qui se gravera dans les annales du romantisme,
comme une étoile brillant dans le ciel infini des passions humaines.
Anonyme
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LE BANC
Chaque moulinois regardant cette image voit le Pont de fer en cours de
réhabilitation. Les plus militants souffrent avec le maçon pour la
poussière qu’il respire, malgré le masque, sous le soleil ardant de
l’été. Je serai sans doute la seule à remarquer le banc en béton en bas
à gauche de la photo.
Dans les années 1960, mon grand-père et mon père descendirent avec
peine le même, en kit, d’un camion de leur entreprise familiale de
bâtiment. Légèrement ébréché, il avait été déclassé lors d’une
importante livraison du mobilier urbain prévu entre des HLM en
construction. Cerclé de métal, perclus de cailloux gravillonnés, ils
l’avaient évacué du chantier pour l’adosser contre un mur de clôture de
notre maison.
Ce banc, fleuron du « tout béton » de l’époque, n’a finalement jamais
été monté. Son dossier, son assise et ses deux supports-pieds sont
restés plaqués ensemble. Il a toutefois hébergé mes jeux d’enfant,
d’abord montagne à escalader puis hauban de cabane en toile. A
l’adolescence, son dossier a accueilli, malgré son inconfort, les
fesses de notre « bande » de rue pour donner du temps à nos palabres.
Ce banc jamais construit a structuré mes jeunes années. Il a bâti ma
vie comme le « béton précontraint » de l’ingénieur FREYSSINET. Cette
dénomination technique émaillait souvent les discussions
professionnelles lors des repas familiaux où les enfants se devaient de
se taire. Nouveau lien avec le Pont de fer puisque des vestiges de
cette invention reposent dans l’herbe à quelques centaines de mètres de
ce Pont.
« Mon banc », lui, repose actuellement, toujours démonté, dans notre
jardin familial à NEVERS, jardin situé rue du Domaine des soeurs de la
Charité, que cultiva en son temps Bernadette Soubirous dite Sainte
Bernadette.
Annie
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LE VÉLO DE JACQUES
Jacques se pencha vers moi brutalement. Son embonpoint me cacha
brièvement la lumière entrant habituellement par les baies de notre
nouvel open space en pleine campagne.
Le bruit métallique d’un trousseau de clés heurtant mon bureau s’ajouta
à cette brusque pénombre, m’obligeant à lever la tête de mon ordinateur.
« -Tu as
mis un mot à la cantine. J’ai vu que tu cherchais un vélo pour aller
attraper ton train à la gare ce soir. Je peux te prêter le mien, je ne
l’utilise plus depuis hier avec mon problème de genou. Enfin mon kiné
ne dit pas ça mais moi j’ai mal ! Et moi, je sais mieux que lui ! Je
l’ai laissé en bas sur le parking. Tu me le rendras demain. Faut
que je le range dans mon garage, on ne sait jamais. C’est quand même le
VTT de mon défunt père. Alors, juste, n’oublie pas de mettre les
cadenas. C’est un vélo bleu ! Et puis je t’aime bien !!».
Rouge de confusion, il me déversa son flot de paroles sans même prendre la peine de respirer entre les phrases.
Tout le monde connaît Jacques dans la boîte même s’il parle peu, du
moins les autres jours. C’est le prototype du vieux garçon, pas
toujours très propre mais méticuleux dans le travail. L’organisation de
son dessus de bureau reflète ses obsessions et ses rituels tout comme
l’alignement de ses quatre stylos, un par couleur principale, dans la
poche poitrine de sa veste élimée.
« Ah oui c’est sympa. Je te l’emprunte juste. C’est mon garagiste, il
n’a pas fini la révision de ma voiture prévue sur la journée. Il a
trouvé une pièce à changer ce matin. Et comme je dois aller chercher ma
gosse à la sortie de l’école, mon copain bosse, je vais partir tôt là»
Surprise, je suis aussi confuse dans mes propos que lui mais il a déjà fait demi-tour sans écouter mes explications.
Seul son trousseau avec 4 clés d’antivols reliées par un porte clé du
Conseil Départemental de l’Allier atteste de la réalité de notre
échange.
Bon, manifestement, je ne peux plus dire non et puis ça m’arrange vraiment en fait.
Autant partir tout de suite.
Soulagée, je récupère son VTT. Si je me débrouille bien, je vais
réussir à prendre le Clermont-Paris de 14h41 pour Nevers. Ce sera
nickel pour la sortie de l’école maternelle. Je récupèrerai son vélo
demain matin en gare de Moulins pour le lui rendre. Je vais mettre les
antivols bien arrimés au mobilier urbain et il n’y aura pas de soucis…
Annie
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OBJECTIF IMAGE ALLIER  |
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Textes écrits par les membres d'Objectif Image Allier ou associés
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UNE SORTIE A HAUTS RISQUES
J'étais en effervescence. Ce matin avec papa, nous étions allés au
bourg acheter des appâts pour la partie de pêche, demain, dimanche.
Papa avait sorti la 4CV. Elle ne sortait du garage que les
week-ends ! La voiture était toute reluisante car papa en prenait grand
soin, et, luxe suprême pour moi, elle avait un toit ouvrant ! Ce détail
me permettait de passer la tête par dessus le toit, et de parader à
l'entrée du bourg comme un petit prince.
Nous tournions dans la rue de la Libération, pour nous garer au parking
de la poste, quand, soudain, venus de je ne sais où, deux motards de la
gendarmerie nous rejoignirent. Quelques coups de sifflet stridents, le
bras et l'index tendus du gendarme, l'ordre de s'arrêter fut donné. Mon
père obtempéra au niveau de la boucherie. Le premier roda autour de la
voiture à la recherche, je pense, de quelques défauts. Le second me
regardait fixement. Je compris immédiatement son reproche quant à mon
usage dangereux du toit ouvrant. Heureusement, papa connait bien l'un
d'entre eux car ils jouent au foot ensemble. Après quelques discussions
tout s'arrangea. J'en fut quitte pour un bon sermon.
Nous sommes revenus à la maison avec les articles de pêche, et nous n'avons rien dit à maman.
Bernard |
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LA DOLCE VITA
Il
faisait doux ce soir là, une légère brise enveloppait mes épaules
et ondulait sur l’eau. Je sirotais tranquillement mon apéritif,
les yeux fixés à l’horizon.
Où
en étais-je de mes réflexions, de mes rêveries? Je ne sais plus.
Cette photo date de si loin, le temps a passé…Je me souviens
seulement de ce moment tranquille et serein «La dolce vita» comme
disent les Italiens.
Toutefois,
les péripéties rencontrées lors de cette journée auraient pu
gâcher ce plaisir. Alors, je remonte le temps pour les égrener…
avec une pointe de nostalgie malgré tout.
Le
matin même, nous avions décidé, mon ami et moi-même, d’aller
faire une grande balade autour du lac. Le temps clément s’y
prêtait parfaitement. Notre humeur était joyeuse et taquine. Nous
avions réservé au restaurant «le poisson d’or» pour le
déjeuner.
Cet
établissement était sublime et dominait le lac. Notre table était
installée sur le ponton.Tout se passait bien jusqu’à ce moment...
Comment ai-je fait pour échapper mon verre ? Mais comment fait-on
une maladresse ? nul ne le sait ! Je me rappelle du bruit du verre
cassé et surtout de ma main ensanglantée. Mon ami et le serveur se
sont affairés auprès de moi. Un médecin client est venu à ma
rescousse. «Plus de peur que de mal» m’a t-il dit après m’avoir
fait un bandage.
Après
tant d’années, je conserve une cicatrice à ma main gauche. Elle
s’est atténuée au fil du temps comme s’est atténuée la
douleur de cet amour passé.
Catherine
G.
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LE COMMERCE BLEU
Bonjour
Amis passants et chalands !
Oh
! Oui ! Je vous considère ainsi, vous qui passez tous les jours
devant moi, le regard nostalgique, interrogateur, curieux.
ll
est vrai qu’autrefois, j’étais un beau commerce, fier de me
situer dans cette rue.
Mes
portes s’ouvraient sans cesse, les gens se croisaient, se
parlaient. C’était un joyeux capharnaüm ...
«On
ne devrait jamais avoir de commerces fermés dans une rue
principale», dites-vous.
Mais
ne soyez pas nostalgiques mes amis. La municipalité ne m’a pas
démoli pour créer un parking ou un commerce plus grand. Je n’ai
pas de bleus à l’âme. Le seul bleu est sur ma devanture.
Cette
couleur bleue continue à vous captiver et à conserver votre
curiosité, quel plaisir ! J’ai toujours cette fierté, à travers
vos différents regards.
Ah
! Au fait ! Mes oreilles traînent sur vos conversations. J’ai
ouïe dire que le Maire voulait rouvrir un commerce de quartier dans
mes murs. C’est une joie et un bonheur intenses à entendre cela !
Je
suis d’accord pour cette nouveauté. Je n’ai qu’un souhait,
important pour vous et moi et auquel nous sommes attachés, celui de
conserver ma couleur bleue.
Allez
le dire à l’équipe municipale !!!
Catherine G.
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L’ROULANT
En
déambulant au fil des ruelles pavées d’une ancienne cité;
des murs
aux moellons déformés, aux pierres mal imbriquées, ont
attirés mon regard.
Certaines
de ces imperfections masquées par des enduits aux couleurs délavées
se sont transformées en page d’écriture.
Cette
belle cité m’a offert en « Charité… » Moult
citations de Personnage de Renom.
Pour
les résumer un seul cliché a été réalisé : » Les
mots…. »
Aujourd’hui
comme hier, bien ou mal assemblés, à la syntaxe déconcertante,
maintenant ils apparaissent à travers les claviers tactiles; prennent des formes phonétiques ou symboliques.
En
guise de partage, après l’envoi sur les Services de Messages
Spontanés, ils laissent aucune trace sous le vent du numérique pour
aller se dissimuler sous la face cachée du Nuage.
Bien
prononcés avec calme ils ébranlent à peine le silence mais
éveillent l’esprit.
Alors
qu’hurlés ils forment les tempêtes assourdissantes de la
contradiction.
Au
regard de cela ne serait-il pas plus sage d’observer le script qui
d’une main ferme et lente laisse sa pensée dessiner pleins et
déliés sous le crissement de sa plume ?
Agadon
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LE MOT
A qui vont les mots qu’on écrit ? Que l’on écrit ?
Qu’importe la tournure !
Les mots se croisent, s’envolent, se répartissent, se soustraient,
s’ajoutent, se parlent.
Les mots deviennent moyen de locomotion. Les idées, les
paroles sont véhiculées par un mot unique : le "MOT".
Mais à qui sont destinés tous ces mots ?
Aux gens qui les prennent au pied de la lettre ?
Aux gens qui les prennent au mot ?
Trois lettres qui représentent tout ….car …. elles osent
…..
Le mot fait du mal, il est source de chagrin, de
déception, de colère.
Le mot fait du bien, il est source de joie, de bonheur,
de bien-être.
Qu’importe tous ces mots, un seul mot suffit, il
s’appelle le "MOT".
Catherine G. |
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Bientôt, votre choix pour la photo et votre texte, sur cette page !
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ATELIER D'ÉCRITURE DE "L'ESSENTIEL"
-- CENTRE SOCIAL D'YZEURE --
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BOULANGERIE PÂTISSERIE |
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Le
groupe "Atelier d'écriture" de "L'Essentiel" a choisi une photo commune
et chacun a écrit une histoire qui lui a été inspirée par cette image. |
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LA BOULANGERIE
Il y avait une boulangerie, pâtisserie, dans une rue commerçante à Paris.
On y
faisait du bon pain, et, de délicieux gâteaux. La clientèle y était
fidèle et le commerce marchait bien. Les propriétaires étaient un
couple de personnes très accueillants, souriants, et toujours de bonne
humeur !
L’odeur du bon pain, se répandait jusque dans la rue, et les passants
humaient avec délice cette bonne odeur agréable.
Des années plus tard, après le décès de ce charmant couple, la
boulangerie fut vendue et rachetée par un nouveau propriétaire qui la
transforma en bar café, ou les gens venaient boire un verre et y passer
quelques moments.
Ce bar n’était pas très grand, et se composait de quelques tables et
chaises ainsi qu’un comptoir et trois hauts tabourets. C’était fini les
bonnes odeurs de pain chaud et la senteur exquise des gâteaux.
Le proche voisinage devait regretter ce bon temps. Hélas, les époques changent !
La boulangerie-pâtisserie, inscrits sur le store vénitien,au-dessus de
la vitrine du café-bar, n’a pas été enlevé et perdure dans le
temps,histoire de ne pas oublier qu’avant le bar-café, il existait
cette boulangerie.
Myriam |
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AU BON PAIN
Le lieu
n’est plus animé. Quelle tristesse !
Autrefois,
des rires d’enfants, des conversations joyeuses ou houleuses s’entendaient sur
le trottoir de la boulangerie.
Je n’irais
plus à cette boutique acheter mon gâteau préféré : « le Paris-Brest» avec mon
argent de poche car la boulangerie a fermé.
C’est très
difficile pour une enfant de dix ans d’accepter cette décision.
Cependant, quelques passagers arrêtent leurs voitures
un court instant pour admirer la jolie fresque.
A ma vue,
les personnages s’animent. La jeune dame habillée d’une belle robe verte est ma
tante Clothilde, devenue marquise, possédant un splendide manoir à 5 km de
Saint –Honoré- les Bains.
Elle effectue,
chaque année, une cure thermale pour ses voies respiratoires, elle attend
tranquillement.
Son
chauffeur Edouard arrive toujours pressé dans le magasin, saluait le maître
des lieux puis repartait très vite raccompagner ma tante à sa demeure, dans sa belle
et grande voiture. Un coup de klaxon me fait reprendre mes esprits.
Mon rêve
s’achève et je regrette beaucoup ce temps-là…
Raymonde
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C'ÉTAIT UNE BOULANGERIE
- « Tu te rappelles Marie, en 1950, sur la place de Saint
Seine, il restait une boulangerie….»
- « Oui je m’en rappelle bien, même que c’était les Oullions
qui la tenait; lui, il faisait le pain la nuit, depuis quatre heures du matin,
et ensuite il faisait les tournées, trois fois de la semaine, jusqu’à Crécy et
Maltat , avec son Tub Citroën.»
Faut dire qu’il y avait du monde dans tous les domaines, à
ce moment-là, les parents, les enfants, les domestiques, il en fallait du pain,
le boulanger laissait les miches de six livres, toutes rondes, avec une bonne
croûte dorée. On cochait chacun une entaille sur une baguette et on réglait
tous les deux ou trois mois.
Pendant ce temps, la Julie tenait le magasin pour les gens
du bourg; elle vendait des pains, des couronnes, plus petits, plus fantaisie,
et les dimanches, un croissant ou une brioche, les gens étaient moins difficiles
qu’aujourd’hui.
- « Et oui mon Claude, c’est du passé tout ça, on était
jeunes, on pensait qu’à partir, tu vois,eux, ils n’ont pas trouvé à vendre leur
boulangerie ; et puis ces jeunes qui ont voulu ouvrir un bistrot, ça n’a pas
marché non plus, ils n’étaient pas d’ici, ils n’ont pas su faire, c’est
dommage, à présent, le bourg est bien désert. »
- « Tu as raison Marie, tout cela est bien triste, mais c’est
partout pareil, je te laisse, il faut que je rentre, c’est l’heure des infos,
et j’ai mes gouttes à prendre.»
Roger
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LE VIEUX FOURNIL
C’était l’été de l’année 1968, Fanny une jeune paysanne âgée
d’à peine 17 ans, allait tous les matins chercher son pain de campagne à la
boulangerie au bourg d’Ygrande.
L’odeur du bon pain et des viennoiseries embaumait tout le
village, il y avait la queue devant la boulangerie tous les matins du lundi au
dimanche.
Même les habitants des autres communes venaient chercher
leur pain. La boulangerie faisait vivre le bourg et les villageois profitaient
de se retrouver autour d’un bon café.
Le boulanger Antoine se levait tôt tous les matins vers 3h00
pour pétrir son levain, faire ses viennoiseries et ses succulentes pâtisseries.
Sa femme Marie s’occupait de la maison, des enfants et
venait l’aider à la boulangerie en tant que vendeuse et tenait le bar café.
Le couple avait un fils du même âge que Fanny, qui aidait
beaucoup son père à faire du bon pain et de temps en temps, Franck donnait un
coup de main à sa maman à la caisse et à servir les boissons quand les gens
s’installaient en terrasse.
Quand Fanny rentra ce matin-là à la boulangerie elle tomba
nez à nez pour la première fois sur Franck.
Leurs regards en disaient long, sûrement un coup de foudre.
Franck lui offre gracieusement son pain de campagne, Fanny rougit et n’osait
pas le regarder, elle le remercia d’un signe de la tête.
Les semaines défilèrent et nos deux tourtereaux apprenaient
à mieux se connaître. Fanny venait les aider à la boulangerie et les parents de
Franck la considérait comme leur fille.
Mais Fanny avait d’autres ambitions, elle voulait
s’émanciper en tant que femme et voulait partir à Paris pour vivre autre chose.
Mais dur dilemme, que faire ? Rester avec l’homme de sa vie ou partir et vivre
une nouvelle expérience. Après mures réflexions, elle décida de partir sans
prévenir personne ni son dulciné, lui laissant juste une lettre explicative.
Vingt ans plus tard, Fanny revint dans son village natal,
elle découvre avec tristesse que la boulangerie a fermé depuis des années
suite aux décès de Antoine et de Marie. Pensant, retrouver son bel amour Franck,
elle a appris malheureusement qu’après son départ qu’il est parti à cause de ce
chagrin d’amour en Afrique. Et depuis elle essaye de le retrouver mais en vain,
plus de nouvelles de son bien aimé ...
Mina
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MÉMOIRE DE BOULANGERIE
Me voilà, transformée en café bar avec ce foutu trompe l’œil, c’est
joli ! C’est mieux que la vue d’une boutique toute délabrée, quelle
tristesse !
Je
me souviens, j’étais une belle boulangerie-pâtisserie, ma devanture
peinte en bleu avec un liseré d’épis dorés, se voyait de loin, mon
quartier était animé.
Tout
le long de la journée, les passants s’arrêtaient pour admirer mes
tartelettes aux fraises bien rouges, mes éclairs au chocolat joliment
alignés et colorés.
Les habitués venaient chaque jour acheter leur pain, attirés par la bonne odeur du pain sorti du four.
La
période que je préférais, c’était Noël, chaque année le pâtissier crée
une nouvelle pièce en chocolat majestueuse et gourmande à souhait.
Cette
année, ce fut un père noël sur son traineau tout en chocolat. La pièce
trônait au milieu de la vitrine, posée sur un sol en nougatine, entourée
d’un décor féérique, un succès ! les affaires marchaient bien.
Malheureusement,
une grande boulangerie sous franchise s’est installée dans ma rue, elle
aussi vendait toutes sortes de pains et de beaux gâteaux.
Petit à petit, les habitués sont devenus rares pourtant mon pain était toujours aussi bon. Ils préféraient l’autre boulangerie.
J’ai
bien essayé de résister, la qualité était là, doucement ma maison s’est
éteinte, les volets se sont fermés et le boulanger est parti. C’est
fini !
Texte écrit pour dénoncer la société de consommation et la mal bouffe.
Marie France
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LE RETOUR AUX SOURCES
De retour chez moi, après mes études de droit à Paris. Je
descends du train chargée de ma grosse valise rose.
« Que c’est calme
ici ! »
Pas de pollution, ni de klaxonne qui me donnait mal à la
tête en fin de journée.
C’est bon de rentrer dans ma, si paisible et silencieuse
campagne ! »
Bon ! J’ai quelques mètres à parcourir jusqu’à la maison
familiale. Au détour de la rue, j’aperçois une devanture familière « la
boulangerie !», elle est fermée !!
Quand je suis partie, il y a trois ans, cette boulangerie
était mon endroit préféré, ça sentait bon, et cette petite clochette qui
sonnait à chaque client qui rentrait.
J’ai eu le droit à mon petit pain au chocolat en rentrant
de l’école tous les jours.
« Madame et Monsieur Blanchard sont-ils partis ou décédés
? »
Ça ne sera plus pareil ici et c’est bien triste ! même
avec cette peinture de bar trompeuse et déroutante.
« Que c’est lourd cette valise !!! Bon, encore quelques
mètres et j’arrive enfin dans la maison familiale.»
Maria
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LE FOURNIL DE MON GRAND PÈRE
C'était la boulangerie de mon enfance,
celle de mes grands-parents où je passais toutes mes vacances.
Tôt le matin, l'odeur du pain chaud
emplissait la maison, le petit déjeuner était un régal, une
tartine de pain frais avec du beurre et un chocolat chaud, de quoi
nous mettre de bonne humeur toute la journée.
Chaque jour mon grand-père se levait à
trois heures du matin pour pétrir la pâte, mettre en forme les
couronnes, puis les pains et les baguettes, et les enfourner au plus
vite avec la grande pelle dans la gueule béante du four qui
flamboyait.
La clientèle était matinale. C''est
ma grand-mère qui tenait le magasin, elle empilait le pain sur les
rayonnages, les gâteaux sur le présentoir, il fallait que tout soit
prêt à six heures.
Il y avait des heures d'affluence, dés
six heures trente, les personnes qui travaillaient prenaient leur
pain en passant, quitte à faire u n détour, plus tard dans la
journée, c'était au tour des mères de famille qui venaient avec
leurs jeunes enfants, friands de croissants et de petits pains au
chocolat, puis des femmes seules, des gens du quartier et ceux de
passage.
Dans cette boutique il y avait sans
cesse du va et vient. Les gens échangeaient quelques mots sur le
temps, la santé, la récolte, les bêtes, souvent ils commentaient
sur les naissances, les mariages ou les enterrements, ils évoquaient
les fêtes à venir, le carnaval, la saint Jean ou la batteuse, il
s'agissait de toute la vie d'un village, car cette petite boulangerie
était située à la campagne et tout le monde se connaissait.
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LE RIDEAU EST BAISSÉ
Christian vient de m'apprendre la nouvelle. Son père déjà veuf vient de
nous quitter. Son père, Louis, fut le boulanger du bourg jusqu'au
début des années deux mille. Une belle boulangerie pâtisserie qui
tournait à plein. Pains et viennoiseries la semaine, sauf le lundi. Le
vendredi, passage obligé avant dix heures si on voulait avoir sa pompe
aux grattons qui méritait sa réputation. Moelleuse, pas trop grasse,
elle attirait les clients bien au delà du bourg. Mais surtout, il
fallait voir, le dimanche, l'affluence devant le commerce. Tout le
monde repartait les bras chargés de boites à gâteaux. La forêt noire et
le mille feuilles se partageaient la vedette. Bien sûr, c'était aussi
l'occasion de rencontrer des connaissances et d'échanger les dernières
nouvelles.
Le père Louis, comme on disait, et sa femme, Monique, ont eu une vie
professionnelle intense. Ils ne se faisaient pas de soucis pour leur
retraite. Ils avaient envisagé de mettre leur commerce en gérance
quelques années, le temps que le successeur prenne ses marques, puis de
le vendre une fois la clientèle assurée.
Mais, aux abords de la ville proche, une grande surface avait fait son
apparition avec son cortège de galeries marchandes. Qui aurait voulu
prendre le risque de se lancer dans la boulangerie dans ces conditions
? Le rideau fut baissé et tout le monde prit sa voiture pour le super
marché.
La situation financière de Louis et Monique fut difficile. Heureusement
Christian avait poursuivi des études brillantes. Il a une bonne place
en tant que directeur technique dans une grosse entreprise. Il aida ses
parents jusqu'au dernier jour.
Pour
donner un peu de vie à la place du bourg, ils ont décoré la vitrine. Un
artiste à peint sur les vitres, la vie d'un café dans l'ambiance des
années vingt. Peu de gens y font attention.
Christian lui aussi a pensé à s'assurer une retraite confortable et
optant pour une capitalisation en bourse. Ce matin, à la radio, ils ont
parlé des difficultés grandissantes sur les places boursières.
Bernard |
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L'Essentiel - Atelier d'écriture - Textes de Roger |
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UN APPÉTIT D'OISEAU
Que c’est
long ! Que c’est long ! C’est interminable ce retour vers mon pays,
il avait pourtant fallu le quitter, l’an dernier, nous étions trop nombreuses
dans notre bocage Bourbonnais; Le sud nous avait accueillies, sans trop
d’empressement, nous n’étions pas des hôtes habituelles sous ces
latitudes ; une véritable épreuve pour nous.
Mais les
effluves printaniers nous ont enjoins de repartir vers nos climats plus
tempérés, l’Andalousie et ses villages blancs, pour nous c’étaient déjà
dépaysant et aveuglant, il fallut retraverser les collines d’oliviers,
s’approcher des toros et des
moutons, avant de retrouver, avec quelle joie, la verdure et l’humidité du Pays
Basque, tant pis pour les pièges des chasseurs Landais, nous approchons, jour
après jour, d’un arbre à l’autre, de notre « chez nous » entre Loire
et Allier. En cours de voyage, j’ai perdu beaucoup de mes compagnes, et cela m’attriste,
mais je suis maintenant chez moi, moi, la mésange
charbonnière, cette petite boule de plumes vertes et brunes que vous voyez
dans votre haie.
Il fait encore frais les matins, heureusement j’ai retrouvé
mon ancien nid, dans une vieille corbeille sous le hangar. Depuis hier j’ai un
compagnon, il est beau et il chante si bien ! Alors, puisque les moucherons sont encore absents,
nous nous contentons des dernières boules de houx et d’une larve cachée sous
une écorce; même si j’ai un appétit d’oiseau, il faut que je mange, pour
être belle pour lui, et rénover notre nid, il est temps de le fignoler avec du
crin et de la laine.
Voilà, j’ai pondu
six œufs colorés gris et verts, que je couve avec amour; mon compagnon ne
me quitte guère, il m’apporte la provende et surveille les alentours,
heureusement notre nid est bien dissimulé, à l’abri de la pie voleuse
d’œufs et du geai voyant et criard
Tous les deux nos faisons une razzia de
moucherons et de larves, pour nos petits, l'été passe tellement vite,
il faut qu'ils quittent le nid pour essayer leurs ailes. déjà septembre
est là, les nuits s'allongent, les brouillards couvrent la prairie; il
va falloir songer à un nouveau départ, car nous avons bien pépié entre
nous, et nous sommes trop nombreuses. Ce départ me fait peur, je vois
bien que je ne suis plus aussi vive, alors je vais me cacher dans le gros buis et je disparaitrais doucement.
Roger
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